En Fédération Wallonie-Bruxelles, une étude récente rapporte qu’un jeune sur quatre est victime de
violence verbale dans son club de sport (CASES – « La maltraitance des enfants dans le sport » – 2021).
Les statistiques sur les autres phénomènes de violence sont malheureusement très élevées dans le
monde sportif (physique, harcèlement, humiliations etc.). Le football n’est pas imperméable aux maux
qui affectent notre société. Pour la saison 2023-2024, l’ACFF lance la campagne « Mettons la violence
hors-jeu » pour sensibiliser ses clubs à l’importance de jouer dans un environnement sain et serein.
Face à ces faits, une fédération peut adopter deux attitudes :
- Se résigner en se disant qu’il s’agit là d’un phénomène global de société
et que ces actes sont avant tout le fait d’une minorité ou de certaines
couches de population ; et donc se limiter à les sanctionner dans le cadre
du règlement; - Estimer que tout le monde est concerné, admettre que nos trains et
modes de vie actuels nous mettent tous sous pression et nous font parfois
sortir de nos gonds.
A l’ACFF, c’est cette deuxième option que nous avons choisie : celle de sensibiliser les personnes qui
pensent être au-dessus de tout soupçon. Car la violence, elle commence bien avant le moment de
l’impact. Celui-ci n’est que la conséquence d’une accumulation de haine, de propos agressifs,
d’insinuations, de regards, de sourires narquois. Et sur nos joueurs, nos arbitres, surtout les plus
jeunes, les effets sont désastreux.
